Et tu es là devant moi
Et tu parles de toi
Tes pays sont si loin.
Tes images qui jouent
Dans tes yeux sont si floues
Que je ne sais plus très bien.
Sur quelle partition, sur quel violon, se joue notre histoire.
Sur quel versant, ombre, soleil couchant, va-t-on s'assoir.
Et pour ne pas trop y penser
Nous jouons à nous cacher
Et sans pudeur à nous flatter.
Et quand nous faisons l'amour
A tous instants, la nuit, le jour
Nous ne pensons plus à rien.
Dans quel roman, dans quels tourments, finiront nos rêves
Vers quelle vie, vers quels paris, cet amour nous entraîne.
Et je suis là devant toi
Et tu parles de moi
Mais je ne reconnais plus rien.
Les images qui jouent
Dans nos yeux sont si floues
Que le feu de l'envie s'est éteint.
Vers quelles envies, contreparties, nos corps se laisseront choir
Vers quels rivages, vers quels naufrages se perdront nos espoirs
Et je resterai là
A parler de toi
Mais je n'aurai plus de refrain.