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  Un oiseau qui s'éveille et chante sur une treille
   Qu'encense le silence qui par moments
   Se balance sur les rayons du soleil.
   La cigale qui chantait mais qui s'est tue
   Parce qu'une corneille vint jouer de ses ailes
   Tout près en criant dans le vent en braillant.
   Un autre oiseau, un autre chant, un autre temps
   Frappent le visage de fraicheur
   Comme un baiser, comme la peur.
 
   Le papillon galant connait la rose libertine
   Et s'empresse de lui faire la cour en dansant
   En chantant de petites contines
   Déployant ses plus belles couleurs, comme un paon.
   Le murmure de la source, le cri d'un enfant, comme une fleur
   La seule chose humaine qui m'est donné d'entendre d'ailleurs
   Avec le souffle de mon corps, mélé aux cris du vent.
   C'est mon fils qui court la mésange dans un bouquet de fleurs.
 
   Mon rêve bercé par le soleil, s'embaume de parfums
   S'imprègne de chaleur, se tinte des couleurs
   De l'été qui se meurt.
   Et mon coeur qui roucoule comme la sauvage tourterelle
   Que l'on entend au loin et qui disparait soudain
   Dans le feu du lointain.
   Seul pour oublier un instant la vie et n'écouter que mon coeur
   Voila le paradis que je me suis choisi, pour mon bonheur.
 
   Au loin on n'entend plus mais l'on voit et l'on s'imagine
   Derrière le petit bois tout le bruit qui s'en va
   De cette cheminée d'usine
   Sous le pont branlant où se croisent deux trains.
   De tout ce bruit que le vent dissimule
   J'imagine l'écho dans le lointain.
 
   O! je voudrais tant te dire
   Mais je ne sais plus parler, je ne sais plus réver,
   Je ne sais plus pleurer.
 


 
BRUITS D'ETE