Toi tu ris
Tu ne comprends pas
Qu'on puisse aimer le ciel, le soleil, l'été
Toi tu ris
Quand tu me vois pleurer
Devant un chien perdu, devant un chien crevé, toi tu ris
Tu ne comprends pas
Non tu n'as pas assez souffert, tu n'as pas assez pleuré
Tu ne comprends pas
Qu'il puisse y avoir, blotti au fond d'un coeur, un peu de regrets
Mais moi j'aime les fleurs
Les arbres les oiseaux, les champs de blé, tu sais
Oui j'aime bien mon père, oui j'aimais bien ma mère
Pourquoi le cacher
Qu'y a-t-il d'humiliant, même lorsqu'on a trente ans
De savoir encore chérir, de savoir encore aimer
Qu'y a-t-il d'humiliant, même lorsqu'on a trente ans
De savoir encore aimer, un enfant.
Mais toi tu as ris
Quand tu m'as vu pleurer pour cette femme que je croyais aimer
Tu as ri
Devant mon coeur meurtri, lorsqu'elle est partie
Lorsqu'elle m'a quitté, tu as ri
Bien sûr toi
Il y a longtemps que tu ne sais plus ce que c'est que de donner un coeur
Toi tu ris
Comme les autres pleurent, n'as tu donc plus de coeur
Pauvre petite fille qui n'a jamais vécu, tu passe ta vie et pas plus (bis)
Mais moi j'aime la vie
Elle ne m'a rien donné, mais elle m'a tout appris, la vie
Et si aujourd'hui vous me voyez pleurer, c'est que hier j'ai trop ri
Alors pourquoi regretter, pourquoi regretter...