C'est là, sur le tapis de feuilles mortes
Qu'a dressé la forêt
Que l'automne m'emporte
Que je me mets à rêver.
C'est là, caché dans la clairière
Auprès de la rivière
Tu dormais demi-nue.
Ton corps, allongé sur la grève
Avec l'eau de rêve
Formait un monde enchanté
L'eau, continuait sa plainte éternelle
L'oiseau son humble ritournelle
Dans l'été agonisant.
C'est là, que je connu de l'amour
Les généreux détours
Que je sus ce qu'était d'avoir
Un corps enlacé dans le sien.
C'est là, sous le chant des oiseaux
Tu m'as donné ton corps
Je t'ai offert le mien.
C'est là, que le soleil comme un dieu
Eclairait de plein feu
Notre création du monde.
C'est là, comme au paradis
Nous n'étions que nous deux
Amoureux endormis....