Pourquoi ne danse-t-on plus sur les places du XIV juillet?
Pourquoi ne chante-t-on plus le soir dans les veillées?
Aurait on perdu notre identité
Honte de ce que nous a légué le passé
Tout simplement, tout simplement
Pourquoi ne vivons nous plus au rytme de saisons?
Pourquoi ne rions nous plus quand viennent les moissons?
Aurions nous oublié que de la terre naissent nos chansons
Et que dans le ciel meurent nos illusions
Tout doucement, tout doucement
Pourquoi ne savons nous plus supporter la douleur?
Pourquoi ne pouvons nous plus maîtriser notre coeur?
Faut-il que nous ayons perdu tout espoir de bonheur
Pour ne pas un instant oublier notre peur
Tout simplement, tout simplement
Mais pourquoi ces enfants dont les yeux s'ensommeillent
Ne jouent-ils pas tout simplement à la marelle?
Ne savent-ils plus dans les bois, les fleurs, les abeilles
Refaire notre histoire, inventer des merveilles
Tout simplement, tout simplement
Mais pourquoi ces amants qui marchent d'un pas pressé
Ne savent-ils pas sur le bord des chemins quelquefois s'arrêter?
Ne savent-il plus s'écouter, se parler
Et dans de longs silences, se regarder, rêver et s'aimer
Tout doucement, tout doucement
Mais pourquoi ce jeune homme blond au brillant avenir
A-t-il soudain cessé de se battre et préféré mourir?
N'y a-t-il plus personne pour l'écouter, le soutenir
L'égoïsme peut-il à ce point nous faire fuir
Si lachement, si lachement
Et toi pour qui j'écris ces chansons, ces poèmes
Comment n'as-tu-pas compris dans ces mots, combien je t'aime?
Aurais-tu découvert tout au fond de toi même
Ce besoin si affreux que l'on nomme la haine
Tout simplement, tout simplement